Le Funambule / BAT Boncourt, novembre 2006 réalisé en collaboration avec Adrian Scheidegger |
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Le but du concours étant de renouveler l’identité visuelle du "big pack" sans faire allusion au tabac, nous avons opté pour un travail basé sur une approche et une perception ludique de l’œuvre. En intervenant par transparence, nous avons voulu garder très présentes les qualités plastiques indéniables du support (construction d’origine),. Le travail est constitué de trois éléments qui forment, un jeu de correspondances poétiques. Tout en étant isolés, ils fonctionnent par interaction entre eux, de même qu’avec le spectateur. Le spectateur découvre le déroulement de l’œuvre au fil de son approche, que ce soit à pied, ou avec un véhicule. Par un phénomène d’anamorphose, la composition se transforme au gré du déplacement Le cercle, d’un diamètre de 3 m, tube de fer galvanisé et laqué, de 6 cm de section, est accroché sur le coin sud comme une figure de proue. Il donne l’illusion d’être simplement posé, peut-être même négligemment accroché. La forme, par sa rigoureuse simplicité, adopte le même langage que le support: monolithe aux faces rectangulaires. Le cercle joue le rôle de lien, d‘intermédiaire, par sa nature, avec l’autre objet désigné comme le " funambule" sur la face sud , et par sa forme, avec l’ellipse fixée sur la face nord. Le funambule est formé d’un tube de fer de même section que le cercle, également galvanisé et laqué, Le personnage qu’il représente a une taille d’environ 2,5m. et le tube qui le constitue atteint, déployé une longueur totale de 20m. L’objet façonné, donnant l’impression d’un "fil de fer" tordu à la main, fait référence au célèbre dessin animé italien intitulé : "la linea", d’Oswaldo Cavandoli. Il a pour fonction de focaliser l’attention du spectateur. Il fonctionne comme amorce pour nous faire entrer dans un jeu de lignes de volumes et de formes. La trajectoire du soleil modifiera l’ombre portée des objets suspendus, ce qui contribuera également à "animer" la paroi. Le funambule donne l’impression de vouloir atteindre le cercle. L’objet lui-même constitue une métaphore de l’ensemble l’oeuvre. Le personnage existe à partir du déroulement d’un " fil " pour devenir l’acteur principal, à l’image de l’artiste de cirque qui existe au travers du rayon de lumière et du fil qui le porte. Une tôle d’aluminium de forme elliptique (5m x 2,5m) constitue le troisième élément. L’ellipse (trois parties, d’une épaisseur de 4mm) poursuit le jeu de transformation. Celle-ci, d’un point de vue bien précis, aparait comme un cercle qui au fil du déplacement du spectateur, s’allonge pour laisser apparaître le cercle de "non matière" qui la découpe(renvoi au cercle en trois dimensions). La forme de l’ellipse suggère également le rond de lumière qui poursuit les artistes sur la piste de cirque. De même, elle s’apparente à un grand œil comme pour suggérer: attention, il y’a quelque chose à voir ! Philippe Queloz / Adrian Scheidegger |
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