LUBI-503025#7
Mobilier de Beaubourg - 1976, Galerie Jean-Claude Riedel, Paris, France, 2011
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La galerie Délire en Formation accueille lors de l’exposition « Mobilier historique de Beaubourg / 1976» l’intervention LUBI 503025#7. Répondant à une proposition de Gaël Rolland, les artistes suisses Charles François Duplain et Philippe Queloz en collaboration avec Eric Rihs, céramiste, réalisent une étape supplémentaire dans le cadre du projet LUBI 503025. L’intervention consiste en la prise de position en divers endroits sous forme de quadrillage symbolique, arrangement artificiel, qu’il soit champêtre, dans un pré (LUBI 503025 aux Emibois, 169 pièces, 2009), dans un appartement (LUBI 503025#1, 9 pièces, Maison Rémy Zaugg, Porrentruy, 2009), dans un musée (LUBI 503025#2, 25 pièces, Centre Pasquart, Bienne, 2010) etc… Des répliques en porcelaine d’un cône de signalisation dit de Lübeck occupent l’espace. La galerie constitue la septième étape du projet/itinéraire qui tend à acheminer l’objet, le cône de signalisation, de son lieu de création à son point d’origine : Lübeck. «LUBI fait référence à Lübeck, ville où Ewald Kongsbak a développé, dès 1952, les premiers cônes de chantier, ou cônes de Lübeck, dont les bandes blanches et oranges sont devenues si familières» Extrait de «Sans frontières» de Mathieu Jaccard Cette mise en présence questionne la temporalité des objets. Le mobilier historique de Beaubourg élevé au rang de pièce de collection côtoie ici des répliques d’un cône de signalisation, objet familier, initialement usuel, de matière plastique bicolore. La facture des pièces exposées, en porcelaine émaillée orange leur confère une nature nouvelle, pièce de collection, en gardant leur fonction première, celle de signaler, de marquer un point déterminé qui illustre une emprise tant spatiale que temporelle. Les cônes de porcelaine délimitent un espace fragile et éphémère en regard des rayonnages vides, anciens attributs utilitaires du Centre Pompidou à Beaubourg, aujourd’hui relégués au profit d’une nouvelle esthétique. Deux éléments chargés de symbolique se côtoient. Le visuel du carton d’invitation crée un lien entre les deux dispositifs: la lentille de Fresnel, celle-ci a pour fonction d’amplifier le rayonnement d’une source lumineuse, notamment celle des phares maritimes. Le mot "phare" vient du nom de l’île de Pharos où fut érigé le phare d’Alexandrie, la ville-même qui abritait la prestigieuse bibliothèque, source de savoir et de rayonnement. De l’une reste le mythe, de l’autre les pierres. Le projet a pu être réalisé grâce au soutien de la République et Canton du Jura (Suisse) et de la PCC (Promotion création céramique) et la Galerie des Emibois (Eric Rihs). |